Qu’est-ce qu’un pont thermique et comment y remedier ?

13/06/2024 | Non classé

Un pont thermique est une zone ponctuelle ou linéaire qui, dans l’enveloppe d’un bâtiment, présente une variation de résistance thermique. Il s’agit d’un point de la construction où la barrière isolante est rompue. Il entraîne des déperditions énergétiques et un moins bon confort de vie. La réglementation RT 2020 place la rupture des ponts thermiques parmi les priorités d’amélioration des bâtiments en France.

Définir le pont thermique

Qu’appelle-t-on un pont thermique ?

Un pont thermique désigne une zone précise d’un bâtiment où l’isolation est rompue ou moins performante. Cette rupture dans la continuité de l’isolant crée un passage direct entre l’intérieur et l’extérieur, facilitant la transmission de chaleur. En hiver, cela se traduit par une déperdition de chaleur, tandis qu’en été, l’air chaud peut pénétrer plus facilement dans le logement.

Ces zones sensibles sont souvent situées à des jonctions de parois (mur/plancher, toit/mur, angles, encadrements de fenêtres ou de portes), à des endroits où différents matériaux se rencontrent ou là où l’isolant n’est pas correctement posé. On parle aussi de nœud constructif, car le problème provient souvent de la façon dont les éléments ont été assemblés.

Pourquoi apparaissent-ils dans une habitation ?

Les ponts thermiques apparaissent pour plusieurs raisons structurelles ou de mise en œuvre. Ils sont fréquents :

  • dans les bâtiments anciens où les techniques d’isolation thermique étaient peu répandues ;
  • lors de travaux de construction ou de rénovation mal réalisés, notamment à la jonction entre deux éléments comme une dalle béton et une façade ;
  • quand les matériaux utilisés ont une faible résistance thermique, comme l’acier ou le béton armé, qui sont de bons conducteurs de chaleur ;
  • en cas de discontinuité dans la couche d’isolant (pose interrompue, isolant mal jointé, mauvaise étanchéité).

Dans une maison individuelle ou un immeuble, les ponts thermiques se retrouvent souvent aux liaisons entre la surface de la dalle et le mur, ou entre une fenêtre et son encadrement. Ces zones en contact direct avec l’extérieur créent des différences de température propices aux pertes de chaleur.

En quoi un pont thermique est-il problématique ?

Un pont thermique pose plusieurs problèmes concrets dans un logement, tant sur le plan énergétique que pour le confort des occupants :

  • Il provoque des fuites de chaleur, augmentant la consommation énergétique et donc la facture de chauffage ;
  • Il entraîne une différence de température au niveau des parois, ce qui crée une sensation de froid à proximité des murs ou fenêtres ;
  • Il peut générer de la condensation à l’intérieur, favorisant l’apparition de moisissures, d’odeurs désagréables et de dégradations des matériaux ;
  • Sur le long terme, il diminue la performance thermique du logement, et peut compliquer l’obtention d’un bon diagnostic de performance énergétique (DPE) ;
  • Enfin, il altère le confort au quotidien, même dans une maison bien chauffée.

Un défaut d’isolation, même localisé, peut ainsi représenter un point faible important dans l’enveloppe du bâtiment. C’est pourquoi l’identification et le traitement des ponts thermiques sont des priorités dans les travaux de rénovation.

Comment se forment les ponts thermiques ?

Les ponts thermiques se forment lorsqu’il y a une discontinuité ou une rupture dans l’isolation d’un bâtiment. Cela peut se produire pour plusieurs raisons :

  • Conception du bâtiment : aux intersections des murs, des planchers et de la toiture, où les matériaux se rencontrent et créent une voie pour le transfert.
  • Ouvertures dans le bâtiment : Autour des fenêtres, des portes et des autres ouvertures dans le bâtiment peuvent aussi être des points faibles, car ces zones sont généralement moins bien isolées que le reste du bâtiment.
  • Matériaux de construction : Certains matériaux, comme le métal, sont de bons conducteurs et peuvent donc créer des ponts thermiques s’ils sont utilisés sans isolation appropriée.
  • Travaux de rénovation ou de construction mal réalisés : Si l’isolation n’est pas correctement installée lors de travaux, cela peut créer des ponts thermiques. Par exemple, si l’isolant est mal coupé ou mal ajusté, cela peut laisser des espaces qui permettent à l’énergie de s’échapper.

Différents types de ponts thermiques et leur détection

La perte d’isolation peut prendre plusieurs formes

Pont thermique linéaire

Cette faille intervient à la jonction deux parois de votre logement. Entre un mur et le plancher, ou entre le cadre de votre fenêtre et le mur par exemple

Pont thermique ponctuel

Il intervient entre 3 parois. Ce type de pont thermique se situe dans les angles de votre maison au niveau de la liaison entre trois parois. On parle aussi de pont thermique de liaison.

Pont thermique structurel

Il est dû à une mauvaise adaptation de votre isolation. Il provient d’une erreur de construction ou de rénovation de votre logement.

Pont thermique intégré

Le pont thermique intégré est directement conçu dans la structure du bâtiment, sans rupture d’isolant apparente mais avec un choix de matériaux ou de techniques qui entraînent une perte thermique. C’est le cas par exemple lorsque l’ossature du bâtiment elle-même crée une continuité thermique entre l’intérieur et l’extérieur, comme dans certaines constructions en acier ou béton, sans solution de rupture thermique intégrée.

Comment savoir s’il y a un pont thermique ?

Les ponts thermiques sont indétectables à l’œil nu. Mais vous pouvez détecter les zones vulnérables en passant vos mains sur les murs intérieurs de votre maison. Les zones fraîches se situent au pied de vos murs, sous les menuiseries (fenêtres, baies, portes) ou dans les angles de vos pièces. Vous pouvez avoir une sensation de paroi froide en touchant vos murs ou des zones de ceux-ci. Cela est aussi vrai pour le pourtour des menuiseries. Une détection à l’aide de la technologie infrarouge permettra de valider la présence de points de rupture dans votre isolation. Il est possible de faire un diagnostic de performance pour savoir si votre maison est une passoire thermique. D’autres symptômes comme l’apparition de moisissures ou de problèmes de condensation sont des signes de la présence de ponts thermiques

Où trouve-t-on les ponts thermiques dans une maison ?

Les ponts thermiques se situent souvent aux jonctions entre différents éléments de construction, tels que les liaisons entre les murs et la toiture, les murs et les planchers, ainsi qu’autour des ouvertures comme les fenêtres et les portes. On les trouve également au niveau des balcons, dans les fixations des volets, des appuis de fenêtre et autour des ouvrants, mais aussi au niveau des angles de murs. On parle de ponts thermiques de planchers, de ponts thermiques de toitures et bien d’autres. En résumé, ils se trouvent là où les matériaux isolants sont interrompus ou absents. La détection et le traitement de ces points faibles sont essentiels pour améliorer l’efficacité énergétique de la structure d’une maison et assurer un confort thermique optimal à ses occupants

Menuiseries extérieures et encadrements

Les ponts thermiques apparaissent fréquemment autour des fenêtres et portes extérieures, notamment lorsque l’isolant ne couvre pas correctement l’encadrement ou en cas de rupture entre la menuiserie et le mur. Un défaut de calfeutrement à ce niveau peut créer une zone de contact direct entre l’intérieur et l’extérieur.

Toiture et combles

La jonction entre le mur et la toiture, ou l’absence d’isolation continue dans les combles perdus, représente un point critique. Ces zones en hauteur, souvent négligées, favorisent la perte de chaleur par le haut, surtout si la mise en œuvre de l’isolant est incomplète ou discontinue.

Planchers, dalles et fondations

Les liaisons entre les murs et les dalles de plancher sont des endroits sensibles, notamment au niveau du sol. Une surface en contact direct avec l’extérieur, comme un plancher bas mal isolé, peut engendrer des déperditions importantes, en particulier dans les logements anciens.

Balcons et liaisons béton/isolant

Les dalles de balcon, souvent en béton armé, traversent la façade et agissent comme des ponts thermiques structurels. Si aucun dispositif de rupture thermique n’a été prévu, elles conduisent la chaleur depuis l’intérieur vers l’extérieur sans interruption, réduisant l’efficacité énergétique du bâtiment.

Constructions anciennes vs constructions neuves

Les constructions anciennes, bâties avant les réglementations thermiques actuelles, présentent souvent de nombreux défauts d’isolation. En revanche, dans les bâtiments récents, des solutions comme les rupteurs thermiques, les isolants continus ou les systèmes ITE sont plus systématiquement intégrés pour réduire les fuites de chaleur.

Quels sont les impacts d’un pont thermique ?

Perte d’énergie et surconsommation de chauffage

Un pont thermique provoque une déperdition de chaleur constante entre l’intérieur et l’extérieur du logement. Cette différence de température entraîne une augmentation de la consommation, car le système de chauffage doit compenser les pertes. Ce défaut d’isolation, souvent situé à un endroit critique comme la jonction entre le plancher et la façade, nuit directement à la performance énergétique des bâtiments.

Inconfort thermique et parois froides

Dans chaque pièce, la présence d’un pont thermique crée une sensation de froid localisé, notamment sur les parois en contact avec l’extérieur. Cela affecte le confort perçu par les occupants, qui ressentent une impression de courant d’air ou une zone froide au niveau du haut et le mur, même quand le logement est chauffé. Ce flux thermique mal maîtrisé perturbe l’équilibre thermique intérieur.

Apparition de moisissures, humidité et dégradation des matériaux

Les zones touchées par un pont thermique provoquent de la condensation, particulièrement sur les murs froids ou dans les coins mal ventilés. Cette humidité excessive favorise les moisissures, qui détériorent la partie intérieure de l’ouvrage et nuisent à la qualité de l’air. Ce phénomène peut engendrer des réparations coûteuses, notamment en cas de dommages sur un mur de refend ou autour d’une dalle balcon.

Impact sur la facture énergétique et la valeur du logement

En augmentant les besoins en chauffage, les ponts thermiques pèsent sur le budget des occupants. La consommation d’énergie grimpe, sans amélioration notable du confort. À long terme, ce problème représente un coût et réduit la valeur du logement, notamment lors d’une étude thermique ou d’un diagnostic énergétique. Un coefficient de transmission thermique élevé, ou une transmission thermique linéique moyen défavorable, peut faire chuter la classe énergétique du bien et compliquer sa vente.

Comment supprimer ou traiter un pont thermique ?

Traiter et supprimer un pont thermique consiste à intervenir sur la cause de la rupture d’isolation. Selon le type de pont, son emplacement dans le logement et son origine, plusieurs solutions techniques existent, avec un coût et une efficacité variables.

ITE (isolation thermique par l’extérieur)

L’isolation thermique par l’extérieur (ITE) reste l’une des méthodes les plus efficaces pour réduire les fuites de chaleur. Elle consiste à poser une couche d’isolant sur la façade du bâtiment, créant ainsi une barrière continue sur l’enveloppe du logement. Ce traitement permet d’intervenir directement sur les jonctions sensibles, comme celles entre le mur de refend et la dalle balcon.

Avantages de l’ITE :

  • Supprime la majorité des ponts thermiques en une seule opération
  • Conserve l’espace habitable intérieur
  • Améliore l’esthétique extérieure de l’habitation
  • Compatible avec les travaux de rénovation énergétique des bâtiments

ITI (isolation par l’intérieur) et ses limites

L’isolation par l’intérieur (ITI) est souvent choisie pour son prix plus abordable, mais elle ne permet pas toujours de traiter efficacement les ponts thermiques, notamment aux liaisons structurelles.

Limites de l’ITI :

  • Ne permet pas toujours un traitement de la jonction entre parois
  • Réduit la surface intérieure des pièces
  • Peut aggraver certains défauts d’isolation en masquant sans corriger

Elle reste néanmoins utile en complément d’une autre solution ou dans les logements où l’ITE est impossible. 
D’ailleurs si vous ne savez pas choisir, voici un guide comparatif entre ITE ou ITI.

Étanchéité à l’air et calfeutrement

La mise en œuvre d’un bon calfeutrement autour des fenêtres, portes et autres endroits de contact avec l’extérieur permet de réduire les infiltrations d’air froid. L’étanchéité à l’air ne traite pas le pont thermique en profondeur, mais limite les effets négatifs sur la consommation énergétique et le confort thermique.

Zones à calfeutrer en priorité :

  • Encadrements de menuiseries
  • Gaines techniques
  • Trappes d’accès aux combles
  • Liaisons entre mur et plafond

Traitement localisé : mousse expansive, rupteur de pont thermique

Lorsque le pont thermique est localisé et accessible, des solutions ciblées peuvent suffire. La mousse expansive comble les cavités responsables de flux thermique, tandis que les rupteurs de pont thermique sont des éléments insérés dans les jonctions en béton ou en acier pour bloquer la conduction thermique.

Ces produits sont recommandés pour :

  • Les dalles de balcon
  • Les planchers intermédiaires
  • Les liaisons béton/isolant

Cas spécifiques : menuiseries, planchers, plafonds, murs creux

Certains ouvrages nécessitent une attention particulière :

  • Pour les menuiseries, on privilégiera des produits à rupture de pont thermique intégrée (bois, PVC ou aluminium avec rupture).
  • Les planchers bas mal isolés doivent être revus par le dessous ou le dessus selon la configuration du logement.
  • Dans les plafonds, la jonction entre le haut et le mur peut faire l’objet d’un traitement avec des panneaux isolants minces.
  • Les murs creux peuvent être injectés avec un isolant adapté à la demande et à la nature de l’ouvrage.

Tableau récapitulatif des différents traitement des ponts thermiques

SolutionUtilisationAvantagesLimites
ITE (isolation par l’extérieur)Façade, jonctions mur/plancherHaute performance, gain de confort, traitement globalCoût élevé, nécessite autorisation en copropriété
ITI (isolation par l’intérieur)Murs intérieursSimple à mettre en œuvre, prix abordablePerte de place, efficacité limitée
Calfeutrement / Étanchéité à l’airMenuiseries, gaines, jonctionsFacile, peu coûteux, immédiatNe traite pas la cause, seulement les effets
Mousse expansive / RupteursZones localisées (dalles, planchers)Adapté aux rénovations ciblées, bon rapport coût/efficacitéNécessite une bonne étude pour être efficace
Menuiseries à rupture thermiqueFenêtres, portesRéduction immédiate des fuitesPrix plus élevé que les menuiseries standard
Injection dans murs creuxMurs doubles paroisDiscret, peu invasifEfficacité dépend du type de mur et du produit utilisé

La rupture de pont thermique : comment ça marche ?

La rupture de pont thermique consiste à insérer un élément isolant dans la continuité d’une structure pour interrompre le flux thermique entre l’intérieur et l’extérieur. Ce dispositif, appelé rupteur thermique, permet de réduire les fuites de chaleur aux endroits critiques d’un logement, sans altérer la résistance mécanique de l’ouvrage.

On le retrouve principalement dans les jonctions entre le plancher et les murs, notamment au niveau des dalles balcon, des planchers intermédiaires, ou encore dans les liaisons entre un mur de refend et une façade extérieure. Ces zones, très sollicitées, représentent une part importante de la transmission thermique linéique moyen, surtout dans les constructions modernes soumises à des exigences fortes en matière de performance énergétique des bâtiments.

L’installation se fait généralement au moment de la construction, mais certains modèles peuvent aussi être intégrés lors de travaux de rénovation. Ils prennent la forme de blocs composites intégrant un isolant thermique et un système de liaison structurelle. Les matériaux les plus couramment utilisés pour les rupteurs sont :

  • le polystyrène expansé, pour ses bonnes propriétés isolantes et son coût raisonnable ;
  • la laine minérale, pour sa résistance au feu et sa durabilité ;
  • les matériaux composites renforcés, adaptés aux contraintes mécaniques importantes.

Le choix du produit dépendra de la demande thermique, de la configuration du logement et du type de jonction à traiter. Ce traitement de la jonction est aujourd’hui indispensable pour réaliser des économies d’énergie, améliorer le confort et répondre aux exigences réglementaires liées au coefficient de transmission thermique global du bâtiment. Chez Arkticnosu proponsons des materiaux innovants comme la Purenit, le Compacfoam ou Armacell

Matériaux à privilégier pour éviter les ponts thermiques

Pour limiter efficacement les ponts thermiques, il est essentiel de choisir des matériaux ayant une faible conductivité thermique et capables de résister aux variations de température tout en assurant la continuité de l’isolation. Voici une liste des matériaux les plus adaptés :

  • Polyuréthane (PU) : excellent isolant thermique, il possède un faible coefficient de transmission thermique, idéal pour les parois fines ou les zones complexes à isoler.
  • Polystyrène expansé (PSE) : léger, économique et performant, il s’utilise couramment en ITE et dans les blocs de construction isolants.
  • PET plastique : utilisé dans certains rupteurs thermiques, ce matériau composite présente une bonne résistance mécanique et une barrière thermique efficace.
  • Laine minérale (de roche ou de verre) : appréciée pour sa résistance au feu, elle reste performante même dans les zones exposées à l’humidité.
  • Béton à rupture thermique intégrée : de nouveaux bétons allégés ou techniques permettent de limiter les pertes sans sacrifier la structure.
  • Matériaux biosourcés (chanvre, fibre de bois, liège) : bien que plus épais, ils offrent une bonne performance environnementale et un confort thermique durable.

Réglementation et normes en vigueur

Les ponts thermiques sont encadrés par plusieurs réglementations en France, qui imposent des seuils à ne pas dépasser pour garantir la performance énergétique des bâtiments neufs ou rénovés. Voici les principales règles à connaître :

  • RT 2012 : cette réglementation thermique a introduit l’obligation de traiter les ponts thermiques, notamment ceux situés entre les planchers et les murs extérieurs. Elle fixe une valeur maximale du coefficient de transmission thermique linéique moyen (Ψ ≤ 0,6 W/m.K en maison individuelle).
  • RE 2020 : elle va plus loin que la RT 2012 en intégrant la performance environnementale et en renforçant les exigences sur la réduction des pertes de chaleur. Le traitement des jonctions entre parois devient une priorité dans la mise en œuvre des ouvrages.
  • DTU (Documents Techniques Unifiés) : ils précisent les bonnes pratiques de pose des matériaux isolants, notamment pour éviter les défauts d’isolation responsables des ponts thermiques.
  • Étude thermique obligatoire : dans le neuf comme en rénovation lourde, une étude thermique doit être réalisée pour identifier les ponts thermiques et préconiser des solutions adaptées.

Ces normes représentent une base de conformité mais aussi un levier pour réaliser des économies d’énergie, augmenter la valeur du logement et réduire l’impact environnemental des constructions.

Le pont thermique : un enjeu en été aussi

Si les ponts thermiques sont souvent associés aux déperditions de chaleur en hiver, ils posent également un véritable problème en période estivale. En effet, ces zones de rupture d’isolation deviennent alors des points d’entrée directe de chaleur dans le logement. Sans barrière thermique efficace, le flux thermique s’inverse, et la température extérieure pénètre plus facilement, notamment par les façades exposées, les jonctions entre le plancher et les murs, ou les zones en contact direct avec l’extérieur. Cela entraîne une dégradation sensible du confort, surtout dans les combles, les étages supérieurs et les pièces orientées plein sud, où la température intérieure peut rapidement grimper malgré un système de climatisation. Ce phénomène provoque une surconsommation énergétique, réduit l’efficacité des dispositifs de rafraîchissement et accentue l’inconfort thermique pendant les périodes de forte chaleur.